Hélène n'aimait pas que l'on ait pitié d'elle, et c'est ce qu'elle avait l'impression que Thomas & Florian ressentaient pour elle en ce moment même, c'était assez difficile à supporter mais elle n'avait pas d'autres choix, Ils voulaient l'aider il ne fallait donc pas se mettre en colère contre eux et de toute façon Hélène n'en avait aucunement la force car les larmes coulaient. Hélène sentait les bras de Thomas se resserrer autours d'elle et la tenir fortement comme pour lui montrer qu'il était là pour elle, ça lui faisait du bien. Hélène ouvrit la bouche comme si elle voulait parler mais aucun son ne sortait... il lui fallut plusieurs secondes pour se rappeler comment on parlait.

Thomas,je suis tellement désolée d'être...dans cet etat lamentable.

Hélène resta serrer doucement dans ses bras.Le silence était maintenant briser par ses sanglots.

Je suis tellement malheureuse...

Les paroles que Thomas prononça fit plaisir à Hélène ça lui « réchauffa » le cœur ,il était si bon de voir qu'elle avait un beau-fils si proche et gentil, unique. Puis doucement une caresse traversa sa peau, et ses yeux se retrouvaient maintenant face à ceux deThomas, celui-ci essuyait ses larmes d'un geste de la main mais d'autres venaient derrière reprendre le chemin de leur prédécesseur.

Merci, je ne saurais vous remercier assez pour votre soutient.

Il voyait bien que même si il essuyait les larmes qui coulaient, d'autres arrivaient "en renfort", mais il ne disait rien, il fallait qu'Hélène évacue cette tristesse sinon cela la rongerait. Il lui sourit amicalement.

- Vous n'avez pas besoin de le faire, après tout, vous êtes la mère de Florian, et à ce titre vous faites parti de ma famille. Il jeta un regard sur Florian, comme pour y chercher une confirmation muette puis reporta son attention sur Hélène. Et je n'ai jamais laissé tomber les membres de ma famille.

Parfois, il vaut mieux se taire : Un geste pouvait valoir plus que des millions de mots. Le fait que Thomas ait prit sa main la rassura , elle ne se sentait plus seule comme ce matin. En face d'elle se tenait son beau-fils, il était de plus en plus important pour Hélène . Un léger sourire auquel Hélène répondit sans se forcer, ou faire semblant. *Thomas, une personne comme toi ne devrait pas être auprès de moi, j'ai une chance de t'avoir en tant que beau-fils.* Elle répondit aux paroles si touchantes de Thomas.

je vous fais entièrement confiance, mais... On m'a trahit et j'ai dû mal à me laisser approcher, mais je sais que vous n'êtes pas comme ça, je sais que vous serai là à me défendre si on disait du mal de moi dans mon dos et pour cela, rien que pour cela : je vous accorde toute ma confiance.

Elle ne sut quoi dire mais continua de se serrer contre ... Puis finalement, lui dit doucement, toujours en étant serrer contre lui :

Je pense que ça serait une bonne idée.Merci encore Thomas pour tout ce que tu fais pour moi.

Florian se leva et proposa:

-Que diriez-vous de boire quelque chose?

Elle lui fit également un sourire, petit mais sincère. Elle s'était calmée et prit la boite de mouchoirs sur la table pour en prendre un. Elle se moucha et le glissa dans la poche de sa veste.Puis elle regarda son fils.

Oui, pourquoi pas...ça ne peut pas me faire de mal, bien au contraire.

Tellement de sentiments se bataillaient en Hélène : la joie, la tristesse, le regrets, la colère... Tellement de choses inexplicables, dans des moment comme cela, Hélène ne trouve jamais ses mots. Bizarrement lorsque les mots sortent c'est sans qu'elle le veuille, comme si elle ne se contrôlait pas. Elle laissait vraiment parler son cœur, ne mettant aucune barrière ainsi les mots sortaient tout seul. Hélène était heureuse que Thomas la comprenne. Soudain quelqu'un sonna, elle s'arrêta et se leva pour aller ouvrir. Elle déverrouilla la porte et quelle magnifique surprise de voir que Charles se tenait derrière cette dernière.

Charles ! Quelle agréable surprise! Je ne m'attendais pas à votre visite.

Hélène porta une main à sa joue, essuyant les perles salées qui en avaient profité pour s'en aller.

Mais vous ne me dérangez absolument pas! Je suis ravie de vous revoir Charles,et le fait est que vous aviez trouvé où j'étais, et qu'aussi vous aviez beaucoup pensé à moi, m'émue je dois vous l'avouer.

Un fin sourire se dessina aussitôt sur le visage d'Hélène. Pas un de ces sourires niais et inutile. Non. Ces lèvres formèrent simplement une forme arrondie, pourtant bien significative. Ca faisait du bien de le revoir.Elle le laissa parler ,puis quand il en vint à son mari, ses yeux s'embrumèrent de larmes .

Excusez moi... De me mettre encore une fois dans cet etat là.Je n'aime pas me montrer faible ,surtout devant vous.Je...Je suis terriblement désolée...

Vous n'avez pas à être désolée, votre souffrance est de ce qu'il y a de plus normal et je serais heureux d'être là pour vous, d'être là pour vous réconforter.

Charles aperçut Thomas et Florian.

Bonjour messieurs.

La voix de Charles ne put que l'apaiser encore plus, les apparences pouvaient être parfois trompeuse : c'est cela que disait son père.Hélène prit le manteau à son ami et l'accrocha au perroquet qui était derrière la porte.

Mais aussi je me sens bien avec vous. Vous êtes un homme charmant. Je vous fais entièrement confiance, je sais que vous m'aiderai à traverver cet épreuve parce que vous êtes le genre d'homme à ne pas laisser tomber une femme et aussi que vous me l'aviez prouvé, rien que pour cela : je vous accorde toute ma confiance. Et je veux aussi partager les bons et les mauvais moments même si je suis triste ou quoi que ce soit je veux que vous me disiez si quelques choses vous chagrinent ou que quelques choses vous arrivent. Dites le moi d'accord?


Il ne l’ennuyait pas, ne le dérangeait pas. Parfois il venait par lui-même trouver sa compagnie. Pourtant l’attachement que lui portait Charles la laissait toujours un peu songeuse et rêveuse. A travers le regard de Charles elle se sentait aimée, reconnue. Dès lors que son ami posait son regard sur elle, Hélène se sentait plus belle, plus elle. Rationnellement elle ne pouvait s’expliquer ce phénomène.

Charles Frémont a écrit:

Vous n'avez pas à être désolée, votre souffrance est de ce qu'il y a de plus normal et je serais heureux d'être là pour vous, d'être là pour vous réconforter.

Charles aperçut Thomas et Florian.

Bonjour messieurs.

Florian fit les gros yeux en voyant ce diable : Charles Frémont,ici en personne!Il semblait faire du gringue à sa mère:

-Frémont! Comment osez-vous venir chez moi,malotru? Et parler de la sorte à la femme qui m'a mise au monde? Sortez d'ici tout de suite,espèce de voyou!

Hervé allait répondre à Hélène quand le fils de celle-ci lui sauta dessus.

Florian, j'ai conscience d'avoir mauvaise réputation. Mais j'ai changé monsieur le juge, vous devez me croire! Je ne suis plus l'ancien Charles Frémont.

Même si Charles avait encore des problèmes avec Céline, et Phénicie, il était néanmoins sincère. En plus, il se pouvait que Théo soit malade...

Charles craqua.

Je ne suis plus un voyou comme vous dites! Mon petit-fils pourrait avoir une maladie grave, vous croyez vraiment que j'ai la tête à magouiller comme j'ai pu faire?

Il versa quelques larmes.