Je savais qu'il ne valait mieux pas prendre de décisions et laisser Nebout se charger du reste. En fait, je faisais exactement ce que je détestais. Je le laissais prendre les commandes, tout en jurant mentalement face a ce type matcho de base. Non pas Nebout, l'autre... Celui qui m'avait surnommé "Fliquette", y'a que des matchos dans ce pays ou quoi?

Benoit a l'air d'hésiter a faire quelque chose et je me souviens qu'il avait été champion de judo il y a quelques années. J'espère juste qu'il ne va pas jouer encore les héros, que le flingue le dissuadera au moins de ça.

Mais tout se passe a une vitesse qui me dépasse, Le mec qui essaye de nous faire partir en se cachant derrière Benoit et en nous disant de dégager, le décompte de Nebout puis la balle. Le bruit au milieu de ce silence pesant.
J'ai a peine le temps de voir que les gens se sont regroupés sur la place, qu'ils sont tous la a nous fixé. Je n'ai même pas le temps de savoir qui a tiré et si cette personne a eu son coup. Mais, quand je vois le malade reculer sous le coup de la douleur, lâcher Benoit qui s'écarte aussitôt et Nebout qui s'approche pour lui arracher le flingue il ne m'en faut pas longtemps.

J’acquiesce face aux demande de mon supérieur, récupère l'arme tout en rangeant la mienne. Puis, je m’empare de mon téléphone pour appeler les urgences. Je m'éloigne de la scène, laissant ainsi chacun retrouver ses esprits et je me met a expliquer la situation a la standardiste qui viens de décrocher.

Tout en parlant, je manipule l'arme et commence a froncer des sourcils. Quelque chose ne vas pas avec cette arme. Elle est beaucoup trop légère et... La texture a l'air bien trop fragile pour un flingue chargé.

[Je laisse le temps de retrouvaille aux autres, après le topic risque de se diviser entre Nebout et Bergman et le reste des gens. ]

Agnès n'apprécia que modérément ce que Marie lui dit , mais elle prit tout de même conscience qu'elle n'aurait pas du prendre une initiative pareille .

Pas question , je reste là ... J'ai pas envie de devoir récupérer mon calepin dans trois jours au commissariat . Alors je reste là afin de pouvoir le reprendre quand tout sera fini , si c'est possible ...
 
Naturellement , ce qu'elle disait-là laissait largement sous-entendre qu'elle comptait bien faire son travail de journaliste , une fois l'intervention terminée .
 
Mirta s'agrippa ensuite quelques instants à elle et n'apprécia pas non plus les propos qu'elle lui sortit . Mais elle comprit que c'était surtout pour faire diversion et préféra ne pas lui répondre .

Les propos du mec ne l'impressionnèrent guère , elle était fermement décidée à faire un papier sur ce qui se passait présentement au terme des opérations , et elle regarda au sol son calepin aux pieds du gars , à se demander quand elle pourrait le récupérer pour interroger les deux policiers et prendre note de leurs réponses et commentaires , une prise d'otages , ça faisait toujours un papier sensass ça !
 
Quand il énuméra la liste des choses qu'il demandait , elle voulut lui demander de lui rendre , mais c'était pas le moment , elle en avait trop fait déjà , et mal fait en plus .
 
Finalement Patrick fit feu sur l'épaule de l'assaillant , ce qui l'effraya et la fit effectivement crier , et ce malgré son expérience de journaliste de terrain à l'étranger . Là une partie de sa famille était concernée , c'était différent .
 
Une fois sa panique maîtrisée , elle se dirigea lentement au sol , à l'endroit où se trouvait son calepin pour le récupérer en affichant un sourire de circonstance à Benoît , heureuse que ça se soit bien fini pour lui avant de dire un peu déçue à l'idée de ce qu'elle s'apprête à dire à Luna ..
 
Je suppose que je ne suis pas vraiment incluse dans votre proposition ...Et pourtant ..J'en fais quand même un peu partie ..
 
 Puis sortit son stylo et se dirigea à nouveau vers Marie .
 
Vous voyiez , je ne lâche rien ... Alors , je vois que vous paraissez intriguée par ce revolver . Qu'a t-il de particulier ?

Patrick essaie à son tour de retrouver ses esprits, il sait qu'il va y avoir une enquête interne pour vérifier si le type était vraiment dangereux ou pas pour qu'il y ait vraiment eu nécessité de tirer sur lui... Patrick risque d'être mis à pied mais il espère que Marie le soutiendra et que Benoit, Luna et sa mère témoigneront en sa faveur. Il reste aux côtés de Luna pour s'assurer que tout va bien.

Ca va Luna ? Si tu as besoin de quoique se soit je suis là ? Une prise d'otage c'est difficile à vivre, et surtout à oublier... Je parle aussi pour ta mère, qui a vraiment l'air choquée...

Il s'approche de Mirta.

Rassure-vous Mme Torres, tout va bien maintenant, vous ne craignez plus rien...

Patrick se rend ensuite près de Marie et constate qu'elle est perturbée par quelque chose.

Que se passe t-il Bergman ?

Le malade mental, malgré la douleur, commence à ricaner en les regardant.

"Vous y avez vraiment cru ? Autant les deux femmes tellement idiotes, ça ne m'étonne pas mais vous les flics?"

Je raccrochais tout juste et voila que l'autre tarée de journaliste me saute dessus. Je soupire et la regarde blasée. Sérieusement, tout le monde est en état de choc et la elle vient me voir avec ses questions? Que je déteste les journaleux!

Les secours ne vont pas tarder, dis je a l'attention de Nebout. Je m'éloignais de la blonde pour ne pas ébruiter ce qui allait suivre.

Je n'avais pas osé tirer sur ce mec uniquement parce que mon supérieur était la et que par conséquent il était le responsable. Je n'avais été qu'un "bleu", dans cette histoire bien que ça ne m'enchantais pas. Cela dit, maintenant il était dans la merde. Parce qu'il ne m'avait pas fallu longtemps pour comprendre ce que disait l'autre malade.

Je regardais si Agnès la fouine était toujours a nos coté, par chance, elle semblait ne pas nous écouter et Nebout qui m'avait suivit de quelque pas était assez près pour que je lui explique la situation. Je me mis a chuchoter, ce n'était certes pas discret mais personne ne pouvait nous entendre. Nous étions assez loin du groupe et notre conversation pouvait parler de n'importe quoi. Apres tout, les flics n'avaient pas a parler a haute voix de ce qui allait suivre. En dehors de l'autre blondasse, nous n'avions pas a nous inquiéter vraiment.

Nous avons un problème... Commençais je en jetant un regard vers Agnès. Ce pistolet n'est pas un vrai. Il n'est même pas chargé avec des balles a blanc.

Autrement dit mon collègue était dans la merde. Tirer sur une personne non armé devant témoin allait être difficile a expliquer a nos supérieurs.

[Agnes n'a pas intérêt a avoir entendu, MERCI lol. Apres elle peut très bien s'incruster a nouveau ]

Agnès se serait bien passée d'une réponse aussi sèche , mais au fond , elle comprend Luna . Elles avaient un passif , tout comme avec Benoît , et celui-ci était très difficile à oublier . Et à vrai dire , dans l'assemblée , il n'y avait que justement ce dernier avec lequel elle se sentait complètement en famille . Il était le père de ses enfants et le grand-père de son petit-fils . Elle ne répondit donc même pas à Luna .


Quand on parle de passif ... Il y avait justement également Marie , une autre ex de Benoît , qui exerçait ici son métier de flic et à laquelle elle commençait à poser des questions , sans doute autant pour la narguer de leur passif que par rapport à son activité .
 
Ainsi donc elle se mettait à chuchoter avec son supérieur ? Bon très bien ... Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage ... Agnès choisit de prendre son mal en patience et de commencer à griffonner des notes sur son calepin , et sans chercher à entendre ce que les deux collègues se disaient , elle ne remarquait que cette phrase prononcée par elle " Nous avons un problème ", *ah bon un seul ? je pensais en être un supplémentaire pour elle* ; relatant brièvement les faits en qualité de témoin , en attendant que , peut-être , Marie ou Patrick ne finissent par accepter de répondre à leurs questions par la suite ... Il faudrait aussi qu'un des autres témoins s'expriment ...Mirta peut-être ? 

Elle hésitait également à sortir quelques instants pour prévenir son frère des événements . Si elle le faisait , ce malade mental risquait gros !

Je le regarde d'un air désolé. Franchement, même moi je me suis faite avoir, cela dit je n'ai pas osé tirer simplement parce qu'il était la. Si j'avais commandé l'escadrille eh bien... Je l'aurais sans doute fait. Mais, j'aurais complètement assumé mon acte. Preuve qu'il est vraiment égoïste est matcho.

Je peux comprendre qu'il flippe de nos supérieurs, parce qu'ils détestent avoir ce genre de problèmes. Nous sommes déjà mal vu par les citoyens, si on se met a tirer sur des gens sans défense la presse s'en donnera a cœur joie.

Je suis désolée, il y a beaucoup trop de témoins je ne pense pas que ça soit une bonne idée de mentir. Croyez vous que notre suspect approuvera notre version? Je suis même sur qu'il va en rajouter. Dis je en soupirant. Mais je vous soutiendrais, quoi qu'il arrive. Je me suis faite avoir autant que vous.

Après tout, si j'avais vu qu'il n'était pas réel ce flingue je ne me serais pas gênée pour le désarmer a main nues.

Tiens, en parlant de sauter sur les gens a mains nues... Agnès est dans le coin, je pourrais peut être... Non, pensais je en faisant un petit sourire (facile d'imaginer la scène!) je ne pouvais pas faire ça... Trop de témoins.

D'accord, Mirta était traumatisée, et c'était prévisible, Luna ne s'attendait pas à autre chose venant d'elle. Mais de là à pousser un cri à détruire les tympans de n'importe quelle personne se trouvant pas loin...

Maman tu es folle, ne cries pas comme ça, tu as vu le monde qu'il y a dehors ? Je sais que tu as peur mais tu n'as plus rien à craindre, on est sauvées et il n'y a pas de raison qu'on s'en reprenne à nous.

Puis Benoit lui proposa de la ramener à l'hôtel, ce qui était sans doute la meilleure solution. De toute évidence, Luna ne travaillerait pas et fermerait la boutique, au moins pour quelques jours le temps que la boutique redevienne ce qu'elle était avant cette prise d'otage.

Bonne idée oui, allons y. Faut qu'elle se calme. Viens maman ça sert à rien que tu restes ici.

Elle alla donc en direction de l'hôtel en compagnie de sa mère et de son frère. Par la suite, ce fût au tour de Patrick et Marie de quitter les lieux.

(tu as dit le commissariat mdr)